Le Premier ministre japonais Shinzo Abe dévoilera mardi une nouvelle tranche de son programme de réformes économiques avec notamment des réductions d'impôts pour les entreprises et une refonte de l'énorme fonds public de retraites.
Cette nouvelle salve de ce que le gouvernement appelle sa
"troisième flèche" est cependant déjà critiquée par certains analystes, qui réclament des mesures plus radicales.
En entrant en fonctions il y a 18 mois, Shinzo Abe avait promis d'ambitieuses réformes économiques, budgétaires et monétaires afin de lutter contre une déflation chronique et de relancer la croissance.
Une politique monétaire offensive et un vaste plan de relance budgétaire et fiscale sont les deux premières "flèches" de la stratégie de Shinzo Abe.
Confronté à une dette colossale et près de 15 années de déflation, le Japon a notamment augmenté cette année sa TVA pour la première fois depuis 17 ans, la faisant passer de 5% à 8%.
Parmi les mesures en passe d'être annoncées figure la réduction de la charge fiscale pesant sur les entreprises, l'une des plus fortes au monde, l'objectif étant de la faire passer à moins de 30% sur plusieurs années.
Autre chantier d'envergure, le remaniement du fonds public de retraites, le plus important du monde.
Le Fonds d'investissement gouvernemental de retraites (GPIF) gère l'équivalent de 1.260 milliards de dollars (926 milliards d'euros). Shinzo Abe souhaite le voir adopter une politique d'investissement plus risquée en réduisant la part de son portefeuille consacrée aux obligations d'Etat pour privilégier les actions (voir [ID:nL6N0ON0RI]).
RÉACTIONS MITIGÉES
Certains détails, notamment en ce qui concerne les modalités des réductions d'impôts pour les entreprises, restent à régler. Le gouvernement a également revu sa copie à la baisse pour d'importantes réformes du marché du travail et du secteur agricole, sources de conflits innombrables.
En remisant à plus tard certains sujets qui fâchent, Shinzo Abe espère sans doute éviter la réaction négative des marchés à l'annonce de la première phase de sa "troisième flèche", qui avait fait chuter la Bourse de Tokyo en juin 2013.
La Banque du Japon maintient la pression sur le gouvernement, qui s'est fixé l'ambitieux objectif de faire passer le potentiel de hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,5% à 2%.
Le gouverneur de la banque centrale, Haruhiko Kuroda, a estimé lundi qu'un tel objectif n'était "pas impossible" à la condition que le gouvernement redouble d'efforts.
D'autres, notamment des intervenants de marché, sont plus sceptiques et commencent à se lasser d'effets d'annonce ne produisant, selon eux, que de maigres résultats.
"Je me demande combien de troisièmes flèches le gouvernement va lancer", s'agace Ayako Sera, analyste chez Sumitomo Mitsui Trust Bank. "Il va faire ça tous les ans ?"
Source: Reuters
Cette nouvelle salve de ce que le gouvernement appelle sa
"troisième flèche" est cependant déjà critiquée par certains analystes, qui réclament des mesures plus radicales.
En entrant en fonctions il y a 18 mois, Shinzo Abe avait promis d'ambitieuses réformes économiques, budgétaires et monétaires afin de lutter contre une déflation chronique et de relancer la croissance.
Une politique monétaire offensive et un vaste plan de relance budgétaire et fiscale sont les deux premières "flèches" de la stratégie de Shinzo Abe.
Confronté à une dette colossale et près de 15 années de déflation, le Japon a notamment augmenté cette année sa TVA pour la première fois depuis 17 ans, la faisant passer de 5% à 8%.
Parmi les mesures en passe d'être annoncées figure la réduction de la charge fiscale pesant sur les entreprises, l'une des plus fortes au monde, l'objectif étant de la faire passer à moins de 30% sur plusieurs années.
Autre chantier d'envergure, le remaniement du fonds public de retraites, le plus important du monde.
Le Fonds d'investissement gouvernemental de retraites (GPIF) gère l'équivalent de 1.260 milliards de dollars (926 milliards d'euros). Shinzo Abe souhaite le voir adopter une politique d'investissement plus risquée en réduisant la part de son portefeuille consacrée aux obligations d'Etat pour privilégier les actions (voir [ID:nL6N0ON0RI]).
RÉACTIONS MITIGÉES
Certains détails, notamment en ce qui concerne les modalités des réductions d'impôts pour les entreprises, restent à régler. Le gouvernement a également revu sa copie à la baisse pour d'importantes réformes du marché du travail et du secteur agricole, sources de conflits innombrables.
En remisant à plus tard certains sujets qui fâchent, Shinzo Abe espère sans doute éviter la réaction négative des marchés à l'annonce de la première phase de sa "troisième flèche", qui avait fait chuter la Bourse de Tokyo en juin 2013.
La Banque du Japon maintient la pression sur le gouvernement, qui s'est fixé l'ambitieux objectif de faire passer le potentiel de hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,5% à 2%.
Le gouverneur de la banque centrale, Haruhiko Kuroda, a estimé lundi qu'un tel objectif n'était "pas impossible" à la condition que le gouvernement redouble d'efforts.
D'autres, notamment des intervenants de marché, sont plus sceptiques et commencent à se lasser d'effets d'annonce ne produisant, selon eux, que de maigres résultats.
"Je me demande combien de troisièmes flèches le gouvernement va lancer", s'agace Ayako Sera, analyste chez Sumitomo Mitsui Trust Bank. "Il va faire ça tous les ans ?"
Source: Reuters