Sunday 12 January 2014

Les Amis de la Syrie pressent l'opposition d'aller à Genève

"La réunion des « Amis de la Syrie », qui regroupe les onze pays occidentaux et arabes soutenant l'opposition syrienne, s'est achevée, dimanche 12 janvier àParis, par un appel à la Coalition nationale syrienne (CNS) à participer à une conférence internationale de paix dont le but est de parvenir à la fin du « régime despotique » de Bachar Al-Assad, selon la déclaration finale adoptée à l'unanimité.

Les ministres des affaires étrangères des onze pays présents ont avant tout vouluadresser un message de soutien à Ahmad Jarba, le président de la CNS, dont le mouvement est divisé sur une participation à des négociations avec des représentants du pouvoir syrien. Les délégués de la CNS doivent décider, vendredi 17 janvier à Istanbul, s'ils se rendent ou non aux à ces pourparlers dont le lancement est prévu en Suisse, le 22 janvier à Montreux.
L'objectif de la réunion de dimanche à Paris, dit-on de source diplomatique, consistait surtout à renforcer l'assise de M. Jarba et à inciter l'opposition à serendre en Suisse pour éviter que le régime de Damas ne fasse porter l'échec de ces négociations à ses adversaires. S'adressant à tous ceux, dans son camp, qui redoutent que l'ouverture de pourparlers ne fera que consolider le pouvoir syrien, M. Jarba a souligné que « nous sommes tous d'accord pour dire qu'il n'y a pas d'avenir pour Bachar Al-Assad et pour sa famille en Syrie. Son départ est inéxorable », a-t-il insisté.
De son côté, Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères,a condamné les « atrocités perpétuées par le régime contre son peuple » et rappelé que les négociations en Suisse visaient à« faire en sorte que ce régime voit sa fin ».
A cette fin, la déclaration adoptée dimanche a réitéré la finalité des négociations, àsavoir la mise en place « par consentement mutuel d'un gouvernement transitoire doté des pleins pouvoirs exécutifs ». Une façon de répondre au pouvoir syrien qui a déjà indiqué qu'il n'était pas disposé à discuter d'une transition politique. Autrement dit : il n'est pas question de négocier le départ de Bachar Al-Assad. Au point que les autorités syriennes ont fait savoir qu'elles pourraient mêmedemander que soit mis à l'ordre du jour l'organisation d'une élection présidentielle à laquelle participerait M. Al-Assad. Une provocation destinée à torpiller le processus.
Les négociations diplomatiques vont se poursuivre, lundi 13 janvier, à Paris lors d'une série de rencontres entre Laurent Fabius et son homologue américain, John Kerry, avec Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, et Lakhdar Brahimi, l'émissaire des Nations unies pour la Syrie".

Le Monde

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