"Pour la majorité des experts, il ne faut pas des décennies ni de nombreuses générations, mais seulement six ans" pour que la Grèce retrouve le niveau de vie dont elle jouissait avant la crise de la dette de 2010, a estimé lundi 16 septembre à Athènes le premier ministre, Antonis Samaras. "Nous ne sommes pas encore sortis de l'ornière. Il y a encore des problèmes qu'il faut résoudre", a-t-il ajouté au cours d'une conférence sur la démocratie organisée par le quotidien International Herald Tribune.
Rappelant qu'il y avait eu de "sérieuses erreurs dans le premier programme" (2010-2012), le responsable a néanmoins souligné que la Grèce avait actuellement besoin de "mesures" pour renouer avec la croissance car les politiques d'austérité ne contribuent pas à l'assainissement de l'économie, qui s'est contractée de 25 % ces six dernières années.
Antonis Samaras doit se rendre mardi à Bruxelles pour s'entretenir avec les dirigeants de l'Union européenne, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso, ainsi qu'avec le commissaire à la concurrence, Joaquin Almunia. La Grèce, qui doit assurer au premier semestre 2014 la présidence semestrielle de l'Union européenne, aspire à une nouvelle aide de ses partenaires afin de réduire sa dette publique et faire face à ses besoins financiers pour 2014 et 2015, évalués à 11 milliards d'euros"
Le Monde