Coincée entre les annonces attendues de Sony et de Samsung, celle de Panasonic n'a pas eu beaucoup de retentissements, jeudi 5 septembre, au Salon international consacré à l'électronique grand public de Berlin. Le groupe y présentait un téléviseur 4K, une technologie d'ultra-haute définition, ainsi qu'une tablette géante de 20 pouces de diagonale principalement destinée au marché professionne.
Pour la période allant d'avril à juin, l'ancien fleuron de l'électronique a enregistré un résultat net de 107,8 milliards de yen (800 millions d'euros), contre 12,8 milliards une année auparavant. Le groupe devrait même finir l'année dans le vert pour la première fois en trois ans.
Pour en arriver là, Panasonic s'est lancé dans des opérations de restructuration sans précédent. En trois ans le groupe s'est séparé de pas moins de 92 000 salariés, enregistrant au passage 236 milliards de yens d'économie entre 2012 et 2013.
Autre explication de la santé retrouvée de Panasonic : le cours du yen. La dépréciation de la monnaie nippone voulue par le gouvernement a, entre autres, permis à plusieurs géants industriels de sortir la tête de l'eau.
"L'entreprise est en train de changer fondamentalement. M. Tsuga l'a réorganisée et a décidé d'abandonner d'ici à 2015 toutes les activités qui ne réaliseraient pas au moins 5 % de marge", déclare-t-il.
"Aujourd'hui, ce sont surtout les activités professionnelles qui sont en croissance, explique M. Abadie,président directeur général de Panasonic Europe, nous fournissons par exemple les batteries de voitures électriques ou encore les écrans de divertissement pour les avions, sur lesquels nous sommes leader, avec 70 % de part de marché". Panasonic possède en outre des activités fructueuses dans la domotique et dans l'énergie.
Elle garde une présence dans le segment electonique grand public, mais a compris que ses relais de croissance étaient dans des secteurs comme l'énergie ou encore l'automobile.
Source: Le Monde