Les dirigeants des vingt plus grandes puissances se sont retrouvées à Saint-Pétersbourg, jeudi 5 septembre, pour le premier dîner d'un G20 à l'agenda bouleversé par la Syrie. Après plusieurs jours d'échanges à distance, la tension est encore montée d'un cran entre François Hollande et Barack Obama d'un côté – qui accusent le régime de Bachar Al-Assad d'avoir tué des centaines de civils avec des armes chimiques et plaident pour une intervention militaire –, et le président russe, Vladimir Poutine, de l'autre, qui maintient son veto.
Ce dîner n'a finalement pu que "confirmer la division" sur la Syrie, a estimé, sur Twitter, le chef du gouvernement italien Enrico Letta .
Le plus petit dénominateur commun trouvé par les leaders du G20 aura été la simple condamnation générale de l'usage des armes chimiques. "La question pour certains était de savoir qui avait utilisé ces armes chimiques. Poutine n'y répond pas. Il dit 'les uns ou les autres et sans doute les uns et les autres'", selon une source diplomatique française.
Le président américain avait, plus tôt, estimé que les leaders mondiaux devraient"admettre que l'utilisation d'armes chimiques en Syrie n'était pas seulement une tragédie, mais aussi une violation du droit international qui devait être réglée".
Peu avant ce dîner, Mme Merkel a rendu une visite impromptue à François Hollande, venant défendre en tête-à-tête sa position, partagée par la majorité écrasante des Européens : le rejet de toute intervention militaire qui serait conduite sans l'aval de l'ONU et la priorité absolue accordée à la voie politique.
Source: Le Monde