Le dossier brûlant de l’écotaxe s’invite dans tous les débats. En discutant, jeudi 31 octobre, de la ratification du traité international portant sur l’"Accord entre le gouvernement de la République italienne et le gouvernement de la République française pour la réalisation et l’exploitation d’une nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin", signé à Rome le 30 janvier 2012, certains députés, hostiles au projet, n’ont pas manqué de brocarder la volte-face du gouvernement de Jean-Marc Ayrault sur l’écotaxe désormais suspendue.
Comment engager des milliards dans un chantier considérable – la Cour des comptes a estimé à quelque 26 milliards d’euros le coût total du percement d’un nouveau tunnel ferroviaire sous les Alpes et la construction de ses accès français et italiens –, et, dans le même temps, se priver du revenu de l’écotaxe prélevée sur la circulation routière des poids-lourds ?, s’interrogeaient ces députés. "La disparition de l’écotaxe est une double peine, a jugé François-Michel Lambert, élu (Europe Ecologie-Les Verts) des Bouches-du-Rhône. Elle a disparu alors qu’elle aurait permis de freiner ces transits inutiles, plutôt que de dépenser de l’argent dont on a bien besoin par ailleurs, dans un projet pharaonique."
Source: Le Monde