Le Congrès américain a finalement abouti à un accord, mettant un terme au shutdown qui paralysait l'Etat fédéral depuis plus de deux semaines et relevant par la même occasion le plafond de la dette, mercredi 16 octobre, évitant in extremis un défaut de paiement. Le président américain, Barack Obama, a promulgué le texte peu après.
Le plafond de la dette, actuellement de 16 700 milliards de dollars, n'a été relevé que jusqu'au 7 février, tandis que la réouverture des agences fédérales est prévue jusqu'au 15 janvier seulement.
Les élus de la Chambre, à majorité républicaine, ont voté par 285 voix contre 144 en faveur du texte, adopté peu avant par le Sénat, grâce à l'appui d'environ un tiers des républicains, profondément divisés, et à l'unanimité des démocrates.
Intransigeant depuis deux semaines, le chef des républicains à la Chambre, John Boehner a reconnu sa défaite. "Nous nous sommes battus pour la bonne cause, mais nous n'avons pas gagné", a-t-il dit sur une radio de son fief de l'Ohio, promettant de continuer à lutter contre "la catastrophe que représente la loi sur la réforme de la santé".
En définitive, cette crise budgétaire aura coute 24 milliards de dollars au pays, selon les estimations de l'agence Standard & Poor's.L'agence concurrente Moody's arrive à peu près aux mêmes conclusions – une réduction de 0,5 point de croissance –, en affirmant que l'accord conclu entre républicains et démocrates a évité une "catastrophe", et que les dommages seront "limités" aux Etats-Unis.
Le Monde