"Une loi ukrainienne destinée à durcir la législation concernant les manifestations, votée à main levée jeudi par le Parlement, a été promulguée, vendredi 17 janvier, par le président Viktor Ianoukovitch.
Ce texte prévoit notamment des peines allant jusqu'à quinze jours de prison ou des amendes de près de 500 euros pour l'installation de tentes, de scènes ou de haut-parleurs non autorisés au préalable. Les personnes et organisations accusées de fournir des équipements aux contrevenants pourraient elles aussirisquer une amende de près de 1 000 euros ou une peine de dix jours de prison".
"Le vote de cette loi a provoqué le mécontentement de nombreux responsables politiques.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a fustigé devant la presse cette législation « antidémocratique » qui « [viole] les normes de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et de l'Union européenne ». Des élus américains ont par ailleurs prévenu mercredi qu'ils envisageaient d'imposer des sanctions à l'Ukraine et de priver de visas les responsables de la répression des manifestations pro-occidentales à Kiev".
Plus tôt dans la journée, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, a elle aussi exprimé son inquiétude. « Je suis profondément préoccupée par les événements de Kiev », a affirmé Mme Ashton, en dénonçant des textes votés « précipitamment » et qui limitent « les droits fondamentaux »des citoyens ukrainiens « à un moment de crise politique ». Somme toute, des lois« qui ne contribuent pas au renforcement de la confiance », a-t-elle conclu.
De son côté, le commissaire chargé de l'élargissement, Stefan Füle, s'est déclaré « profondément préoccupé par une législation qui limite les libertés et contredit les aspirations européennes de l'Ukraine et ses engagements pour un accord d'association » avec l'Union européenne.
Source: Le Monde